Retenir les beaux jours
Dimanche 31 mai 2009 ; Mirebeau. Pentecôte, célébration de l’Esprit Saint, autre fameux symbole; car c’est bien le Saint Esprit qui éclaire le Fils, et surtout le Père, et nous permet, sinon de les connaître, du moins de les com-prendre…
Temps radieux; fleurs de tous les côtés; dans la maison des roses dans de petits vases, d’autres et dans de plus hauts… J’ai pris aujourd’hui quelques photographies, comme pour mieux voir les beaux jours, et peut-être les retenir. Les tombées de nuit sont comme à leur habitude, profuses en douceurs qu’il est bien impossible, elles, de capter; dans les dernières lueurs du jour, il plane sur le jardin une atmosphère indéfinissable, imprenable par quiconque, et de quelque façon que ce soit. Arriverais-je à saisir les couleurs, à décrire les derniers chants d’oiseaux et la douceur du vol presqu’invisible des chauve souris, arriverais-je à dire cette douceur infinie, je ne dirais encore presque rien.
Mardi 2 juin 2009 ; Paris. Un militant du RIF a relevé cette phrase sur France Culture dans la bouche de Jean-Claude Casanova dissertant sur les progrès que l'Europe accomplira par le traité de Lisbonne en ajoutant : "Sans oublier que les Irlandais ne se sont pas encore exprimés". Pas un des participants au débat, si débat il y a sur France Culture, n'a relevé que les Irlandais s'étaient déjà bel et bien exprimés. Quand tout, partout, atteint ce niveau d'imposture, autant tirer son rideau.