Mais c'est toujours la France, ou petite ou plus grande
Lundi 11 mai 2009 ; Mirebeau. Minuit et quart. Retour de la gare, où j’ai raccompagné E. Pluie fine et fraîche ; la maison est extraordinairement calme ; les chats, la musique, les livres, solitude, et silence. Vita Nova.
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Mardi 12 mai 2009 ; Mirebeau. Beaucoup de courrier, ici et ailleurs, qui s’entasse… Mon courage épistolier, est plus faible que jamais – il n’est jamais très haut, il faut dire, de sorte que, à ma hantise du téléphone, j’ajouterais volontiers celle de la correspondance. Du moins reçois-je ces jours-ci, je veux dire depuis mon retrait, de nombreuses lettres amicales et chaleureuses. Une dame qui est membre du comité directeur du RIF, m’envoie ces vers de Péguy, que j’entreprends d’apprendre par coeur, et, pour plus de sûreté, de noter ici :
“Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux,
Mais c’est toujours la France, ou petite ou plus grande”.
Ce “ou petite ou plus grande” est admirable : qu’importe, en effet…