Divorce européen : point de non-retour
Communiqué
de
Paul-Marie Coûteaux
Député français au parlement européen
Président du RIF
Directeur du mensuel L'Indépendance
et des Cahiers de L’Indépendance
Paris, le 12 décembre 2008
La décision que vient d'annoncer le président de la République de faire voter de nouveau le peuple irlandais sur un traité qu'il a déjà rejeté il y a quelques mois dissout le dernier filet de légitimité de l'échafaudage européen ; plus jamais, l'U.E. ne pourra être dite démocratique : entre les peuples et les oligarchies bruxelloises, le divorce a atteint un point de non-retour.
L'U.E. flotte désormais dans une dangereuse apesanteur d'autant plus qu'après avoir renoncé à reconnaître ses fondements civilisationnels (les "racines chrétiennes"), elle renonce à présent à son ultime fondement politique possible, la démocratie et le droit des peuples. Et voici qu'elle dérive même loin de ses propres principes fondateurs : l'institution d'un commissaire par pays, mesure contenue à terme dans le "commissaire irlandais", rompt avec sa première règle de base, l'indépendance des membres de la Commission par rapport à leurs Etats, et la fiction désormais béante selon laquelle ils représenteraient l'intérêt supérieur de la Communauté : celui-ci n'existe donc plus, même dans le discours.
Niant ses principes comme ses fondements, rejetée par les peuples, débordée par la crise économique, financière, sociale et bientôt politique qui soulève contre les oligarques de tout poil en Grèce, en Italie, en Espagne et bientôt de part en part toute la jeunesse d'Europe dans une atmosphère de désespoir et de violence, l'U.E. se condamne à disparaître à très court terme. J'appelle la jeunesse française à se joindre à la révolte des jeunesses d'Europe.