La Coordination pour l'Indépendance de la France

Bloc-notes de Paul-Marie Coûteaux

Lundi 9 février.- Quitté hier avec émotion Mirebeau, la neige resplendissante qui a d’un coup recouvert le jardin, la lumière ouatée de la maison, les chats que je ne reverrai pas de sitôt. Sommes allés, avant de partir, couper du gui, que nous avons distribué à nos voisins et apporté par brassées à Paris : encore une tradition, celle-ci du genre un peu gaulois, à ne pas laisser perdre…

Il en est une autre, celle de la Chandeleur, qui signale la sortie de l’hiver et la préparation des champs pour les moissons de l’année ; je l’ai choisie pour ma « cérémonie des vœux », lesquels encombrent tant le mois de janvier que j’ai laissé passer un peu de temps. Du coup (mais c’est aussi un signe de la bonne mobilisation de la période), il y avait l’autre soir, pour déguster des crêpes et du cidre, près de 180 personnes au François Coppée. Agréable succès, d’autant plus émouvant qu’il dépasse nos espérances – nous avions commandé des crêpes pour une centaine de personnes, les participants se trouvant réduits à la portion congrue…  Nous y annonçons la création d’une Coordination pour l’Indépendance de la France (CLIF) à laquelle prennent part différents groupes  : avec le RIF, celui de Nicolas Stocker (RPF), d’Henri Afonso (Union gaulliste), de Joël Rigolat (CEI, écologistes indépendants) ; l’ambiance chaleureuse ranime ma confiance. Rien ne ragaillardit tant que la présence des militants...

Je repense aussi, dans le train pour Bruxelles, à la dernière réunion du comité directeur du RIF : à nouveau, presque tous étaient là. J’admire que l’on vienne de Clermont-Ferrand, de Nice, de Bordeaux, Strasbourg ou Lille pour consacrer une journée entière aux activités d’un si faible parti, et je suis confus de ne pas savoir donner plus d’écho à de tels dévouements. Il faut dire qu’un feu supplémentaire entretient ces jours-ci les passions : le retour de la France dans l’OTAN, du moins en son « commandement intégré ».