La schizophrénie permanente

Publié le par Quotidien de Babylone

Bloc-notes de Paul-Marie Coûteaux

Lundi 12 janvier - Strasbourg.
Charmant déjeuner tout à l'heure, avant de prendre le train pour Strasbourg,  avec un parlementaire UMP. De notre conversation, il ressort que sur l'essentiel du moins, à savoir la question européenne, plus largement l'indépendance nationale, l'autorité de l'Etat et l'unité de la nation, nous sommes à peu près d'accord - et, mieux, les critiques nous les multiplions sur la façon dont vont les choses depuis trente ou quarante ans, nous les formulons exactement dans les mêmes termes. Il y a simplement que mon commensal d'aujourd'hui comme d'autres parlementaires de ma connaissance (on pourrait le dire sans aucun doute d'un très grand nombre d'autres) vivent dans une sorte de schizophrénie permanente, blessant continuellement par leurs votes, par leurs écrits ou par leur parole publique  ce qui est dans l'indiscutable évidence d'une conversation privée, leurs plus intimes convictions. On voit ici à la fois la force de l'opinion dominante, l'affreux travers de la logique des partis, l'absence de véritable gouvernement de la France, mais aussi, à échéance plus ou moins longue on voit bien sur quels hommes le redressement de la France pourrait un jour s'appuyer.

 

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