De Washington à Gaza

Publié le par Quotidien de Babylone

Bloc-notes de Paul-Marie Coûteaux

Mardi 6 janvier, Bruxelles.
Hier au soir, à Bordeaux, très belle réunion publique : environ 80 personnes à l’Athénée – un 6 janvier, par -5°… Est-ce l’excellence de l’équipe du R.I.F. d’Aquitaine ? Il m’a semblé que la mobilisation était plus aisée qu'auparavant, et l’écoute plus spontanée : « la crise » (René Guénon rappelle que Krisis veut dire aussi : décision, et jugement…) ouvrirait-elle les cœurs ?

 

            Offensive israélienne à Gaza : à l’évidence, le moment est dicté par le calendrier politique de Washington, l’actuel président Bush fait ses bagages de départ et ne peut prendre aucune initiative, le futur Obama est fondé à ne rien dire. Ne rien dire, on a l’impression que cela l’arrange fort bien : prenant ses fonction dans quinze jours, il aura beau jeu d’exiger d’Israël l’arrêt des bombardements, quand il n’y aura plus pierre sur pierre à Gaza. Voila qui confirme déjà ce que l’on ne murmure encore que du bout des lèvres, qu’il est « très proche » du « lobby sioniste ». Les nominations en attestent : Hillary Clinton, nouvelle Secrétaire d’Etat, est ouvertement pro-israélienne, de même ses conseillers nouvellement désignés : Aaron Miller, Dan Kurstzer, ancien ambassadeur en Israël, Dennis Ross, celui-là même que M. Clinton avait chargé de saboter les négociations suivant Oslo, rompant le « processus de paix » que ledit lobby ne supportait plus. Un journaliste du Haaretz , écrivait récemment qu’on ne pouvait qu’avoir confiance dans la politique d’Obama « puisque ses dix principaux conseillerss étaient juifs » ; sans doute est-ce un peu excessif, et Washington ne saurait rompre tout lien aves ses nombreux alliés arabes ; mais la seule nomination de son directeur de cabinet, Rham Emmanuel, est éloquente : disposant de la double nationalité, étasunienne et israélienne (il n’a pris la nationalité américaine qu’à dix huit ans), celui qui est, au moins à égalité avec le Vice Président, le « numéro 2 » da l’administration étasunienne s’est s’engagé dans Tsahal pendant la guerre du Golfe ; son père était un des dirigeants de l’Irgoun, et fut probablement, d’après Emmanuel Ratier (« Faits et Documents »), l’ »exécuteur » du Comte Bernadotte, représentant de l’ONU en Palestine, puis, en 1948, du colonel français André Sérot, observateur militaire de l’ONU. Il est significatif sans doute que la bio dudit père sur Wikipedia ait disparu dix jours après la nomination de son fils… Bref, Obama pencherait nettement pour Tel Aviv, sans trop le dire, ce qui devrait ouvrir un certain rôle à la diplomatie française – si du moins le président de la république française ne penchait pas dans le même sens. Pauvres Palestiniens !...

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